Ce stage a pour objectif de vous former aux techniques du jeu masqué, en vous proposant un parcours à travers plusieurs types de masques expressifs, issus de traditions populaires comme la commedia dell’arte ou le carnaval de Bâle.
Le stage est ouvert à toute personne désirant approfondir ses connaissances du jeu d’acteur grâce à l’implication corporel que demande l’utilisation des masques scéniques.

Les différentes formes de langages du geste étudiées durant le stage vous permettront, de développer vos capacités d’interprétation, de comprendre les postures archétypales véhiculées par ces traditions théâtrales, afin de restituer des comportements universels avec clarté pour le public.

Vous aborderez le masque neutre, les masques expressifs larvaires et basiliens et les masques de la commedia dell’arte. En début de stage, vous pratiquerez des exercices et des improvisations en utilisant des masques neutres, afin de trouver une justesse d’expression des intentions et des sentiments, d’atteindre un niveau de disponibilité dans le jeu, aussi bien individuellement que en groupe.

Vous découvrirez ensuite l’univers poétique des masques Basiliens, une famille de masques entiers issus de la tradition du carnaval de Bâle. Nous les utilisons dans nos créations et avons développer une méthodologie de l’acteur corporel par l’exploration de leur potentiel tant plastique que dramaturgique. Ceux-ci vous amèneront à développer une qualité d’attention, à harmoniser le geste avec l’intention, à faire naître le personnage de la forme. Ces masques recouvrant le visage entier, se jouent sans paroles.

Puis vous utiliserez les demi-masques expressifs, plus caractérisés, comme ceux de la commedia dell’arte. Vous apprendrez à vous appuyer sur le mouvement et sur les moments d’immobilité, ainsi qu’à trouver la voix et le corps correspondant à chaque masque.

Au terme de ce stage vous aurez enrichi votre palette d’expressions et acquis de l’aisance dans votre jeu.

In commedia veritas

Ce stage est dirigé par Patrick Forian, formateur, metteur en scène (Thema Théâtre), en collaboration avec Daniel Caran, plasticien, metteur en scène (Cie Movar).

Il s’inscrit dans la continuité de la démarche artistique de Thema Théâtre Compagnie. Les formations proposées visent au développement de la personnalité de chacun et de son rapport aux autres par la pratique de techniques du mime, de la commedia dell’arte et du jeu masqué. Elles contribuent au perfectionnement du jeu d’acteur, grâce à une méthodologie fondée sur l’implication corporelle du comédien, sur le mouvement, sur la composition scénique.

Les intervenants :

Patrick Forian est diplômé du Théâtre Ecole du Mirier, de l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad, directeur de l’Atelier Théâtre Patrick Forian, directeur artistique de la compagnie In Commedia Veritas, rédacteur du magazine Mime et membre de la commission formation des arts du mime et du geste.

L’enseignement de Patrick Forian découle de la pédagogie de J. Lecoq, de la formation de l’acteur selon la méthode de Michael Chekhov, de la tradition de la comédie italienne, des techniques de mime de Marcel Marceau, de collaborations avec d’autres formateurs, comme Mario Gonzalez ou le facteur de masques Den. Patrick Forian a développé sa propre méthodologie de l’apprentissage du jeu de l’acteur, fondée sur le mouvement, l’imagination et sur une attention particulière accordée à la relation au public.

Daniel Caran a suivi l’enseignement de l’école Marcel Marceau, qu’il accompagne en tournée au États Unis. Puis il complète son cursus à l’école Jacques Lecoq.

Comme scénographe, historien de l’art et plasticien, il crée des masques pour le théâtre et conçoit des scénographies pour de nombreuses production en Suisse, en France et en Amérique latine. Comme pédagogue, il enseigne l’art mimo-dramatique, le clown et le masque.

Directeur artistique de la compagnie Movar, il poursuit ses recherches dans le domaine des arts plastiques et scénographiques.

Infos pratiques :

Le stage a lieu aux salles saint Roch, Paris 1er (métro Pyramides ou Tuileries), du lundi au samedi, de 10h à 13h et de 14h à 18h (42 heures de stage). Le nombre de places est limité à 12 personnes.

Tarifs :
350 € (financement individuel)
450 € : (financement AFDAS et OPCA)

La technique proposée ici permet une première réflexion autour de la sculpture au théâtre, mais aussi propose une initiation aux techniques de moulage et de papiétage qui pourront servir à de nombreuses applications.

A partir d’un modelage en argile, il s’agit d’imaginer et construire un masque en cellulose.

Le détail de ce stage et des images sont accessibles sur le site de la compagnie Azur et les Aéroplanes

Processus:

– Etude et choix du personnage

– Sur l’empreinte en plâtre d’un visage, création d’ un masque en modelant de l’argile

Une attention particulière sera portée à la sculpture à vocation dramatique.

– Moulage en élastomère et chape de plâtre.

– Papiétage de l’intérieur du moule.

– Enduit,  ouvertures (yeux, bouche…)

– Patines et  finitions.

 Par Anna Cottis accompagnée de Christine Laurion

La Commedia Dell’Arte est l’ancêtre du théâtre occidental, elle est populaire, corporelle, et plurielle, mêlant improvisation, pantomime, jeu masqué, escrime théâtrale, chant et danse.

L’approche d’Anna Cottis vise à développer l’autonomie, la liberté et la créativité du comédien, ainsi que le rythme collectif et le travail d’équipe. Elle construit un chemin vers le lâcher-prise et l’engagement du corps. Cette année, cette démarche est complétée par un travail corporel avec Christine Laurion, membre certifié de la Fédération Française de Yoga et de Yogaworks.

Thèmes abordés :

• Attitudes des personnages et correspondances modernes

• Techniques d’improvisation : libres et structurées

• Le rythme dans le corps et le comique

• Matières complémentaires (danse, combat, pantomime, chant)

•  Construction des scenarii et représentation publique

Le scénario créé sera présenté sur les tréteaux des Scènes Ouvertes le dimanche 31 aout.
Horaires : 10h-13h et 14h-17h sauf le jeudi: 10h-13h
Tarif : plein: 220€ /réduit: 170€ (demandeurs d’emploi et étudiants) – Possibilité de financement AFDAS sur étude de dossier

 du lundi 25 août au vendredi 29 août de 15h à 17h
Pluridisciplinaire, du théâtre à la musique en passant par la danse, La Compagnie du Mystère Bouffe se consacre depuis de nombreuses années à la transmission de la Commedia dell’arte. Elle repose sur deux pratiques fondamentales : l’improvisation et le masque qu’elle incarne dans une multitude de savoir-faire : escrime, chant, danse et pantomime. Nous invitons les  de 7-14 ans qui le souhaitent à venir pratiquer cette expression artistique ludique et vivante. A la fin de l’atelier, une représentation costumée et masquée sera donnée devant parents, amis et public du festival. Ces ateliers sont gratuits, sur inscription.

Dans le cadre du festival des tréteaux nomades

Lancement des cahiers du masques n°2 au théâtre du Mouffetard!

L’association des Créateurs de Masques présentera ses 3èmes rencontres publiques

les 29 et 30 Novembre 2014

qui auront lieu à La Maison de l’Arbre, 9 rue Francis-Debergue, 93100 MONTREUIL

sur le thème:

LE MASQUE AUJOURD’HUI : UNE QUESTION DE TRADITION(S) ? LA TRADITION ?

L’idée même de « tradition » peut être perçue comme associée à celle de hiérarchie, de religion, de culture populaire : tout le contraire de notre « modernité », tout le contraire de notre notion de création artistique ! Mais toute création ne s’inscrit-elle pas dans un acte de filiation : que l’on tente de les suivre ou de s’en éloigner, il existe toujours un rapport, un lien avec ceux qui nous précèdent… Nous souhaitons interroger ce lien au cours de ces Rencontres 2014.

QUELLES TRADITIONS ?…

Le Nô, le Topeng, la commedia dell’arte…, toutes ces formes traditionnelles sont des références incontournables de l’art du masque, elles pétrissent nos consciences et alimentent nos inconscients. Quelles autres traditions nous inspirent ? …

POUR QUELS SPECTACLES ?

Quelles influences ont-elles sur les scènes contemporaines? Et que continuent-elles de nous enseigner au XXIème siècle ? Peut-on sculpter, jouer, mettre en scène des masques de nos jours en ignorant ces « modèles » ? Doit-on en respecter les formes ou en inventer d’autres ? Et comment les tenants des traditions perçoivent-ils cet intérêt et l’utilisation de leur art en dehors de leur culture ?

NOTRE TRADITION ?

On dit qu’il faut trois générations pour établir une tradition, que c’est un processus d’accumulation collectif, une transmission de savoirs et de savoir-faire, de pratiques culturelles, de codes communs… Autrement dit des formes de masques, des couleurs, des personnages, des histoires…, mais aussi des manières de jouer, des types de dramaturgies… En s’inspirant des traditions passées et lointaines, le théâtre au XXè siècle n’aurait-il pas créé une tradition du théâtre masqué européen pour le XXIè siècle ? Après le « Masque neutre » et les « Dramaturgies du masque » en 2012 et 2013, l’association des Créateurs de Masques souhaite interroger, avec des praticiens ou des analystes du théâtre contemporain, cette relation aux traditions, ce qui s’y joue, ce qu’elles continuent de nous apprendre et en quoi elles ne sont peut-être pas si étrangères à notre monde…

Le programme est en cours d’élaboration, nous vous tiendrons informé dès que nous en aurons le détail

Fabrication de masque en cuir sur moules de bois avec Stefano Perocco di Meduna (40h)

© Satoshi Saikusa

Masato Matsuura

qui a participé aux rencontres de novembre
Masques/traditions, regard croisés
en tant qu’acteur de Nô

vous propose une conférence-démonstration
Nô et Sabre – La philosophie du Wa dans les Kata

le samedi 28 mars à La Maison du Japon à 15H
dans la Grande Salle (niveau -3)

Entrée libre sans réservation
Vous êtes les bienvenus !

« A la recherche d’un théâtre perdu »

Giovanni Poli (1917-1979) et la Néo-Commedia dell’Arte en Italie, entre tradition et expérimentation

par  Giulia Filacanapa

Sous la direction de Françoise Decroisette et Anna Maria Testaverde

Le vendredi 15 mai 2015 à 14h

Université Paris 8 Saint-Denis
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis cedex

Salle des Thèses
Espace Deleuze
Bâtiment A, 1er étage (face à l’amphi A2)

Le Jury sera composé de:

M. Marco Consolini (Professeur, Université Paris 3, section 18)
Mme Françoise Decroisette (Professeure émérite, Université Paris 8, section 14)

Mme Anna Maria Testaverde (Professore associato, Università de Bergamo, études théâtrales)

1. Piermario Vescovo (Professore associato, Università di Ca’ Foscari, littérature théâtrale italienne)

   La soutenance sera suivie d’un buffet auquel vous êtes cordialement conviés (pour faciliter l’organisation de ce dernier, je vous invite à me confirmer votre présence).

Résumé

L’Europe du XX^e siècle voit la création de compagnies et centres de recherche qui se consacrent à la redécouverte des modules de la Commedia dell’Arte, véritable forme de théâtre traditionnel en Occident qui a décliné après la ‘réforme’ de Goldoni. Giovanni Poli représente l’exemple le plus significatif de ce processus de réinvention que nous appelons, avec un néologisme, néo-Commedia dell’Arte. Ayant eu accès à ses archives privées et après les avoir retranscrites et proposées en annexe, nous avons pu entrer dans tous les méandres de son activité polymorphe et voir comment elles répondaient à nos questionnements. La présente thèse est structurée en trois parties allant de la pensée à la pratique et vice-versa. La première interroge la formation de la pensée de Poli autour de la Commedia dell’Arte afin de comprendre quelle était la démarche qui l’a conduit à concevoir son spectacle le plus célèbre La Commedia degli Zanni (1958). La deuxième est dédiée à sa pratique artistique, corrélée à la fois à la dramaturgie et aux mises en scène inspirées du phénomène historique, attachant une importance particulière à la technique du montage anthologique, l’une des caractéristiques principales de son écriture ‘postdramatique’. La dernière partie analyse les processus de transmission de cette réinvention, qui advient à travers son activité pédagogique et les ‘voyages’ au sens propre et au sens figuré entrepris avec sa néo-Commedia dell’Arte. Puisant à la fois dans la tradition théâtrale italienne et dans l’avant-garde, il réinvente un système référentiel, se révélant une cheville indispensable à la reconstruction du panorama européen et mondial de la néo-Commedia dell’Arte.